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Voir toutes nos actualités35e Dakar – Pérou-Argentine-Chili – Etape 4
Olivier Pain (Yamaha) succède à Cyril Despres (KTM) !
Pourtant c’est bien un Espagnol, Joan Barreda (HVA) qui s’est imposé à l’issue des 289 km de spéciale. S'il fallait encore une preuve de la compétitivité de Joan Barreda au plus haut niveau, en voilà une. Après une journée gâchée par une roue arrière endommagée, et terminée en 44e position, le Catalan s'est montré prêt à s'engager dans une remontée du classement général époustouflante. Son statut de pilote d'élite lui a permis de s'élancer en 24e sur la ligne de départ de Nazca. Il n'a ensuite semblé faire qu'une bouchée de cette spéciale annoncée comme extrêmement délicate, dépassant 15 pilotes sur son passage, pour aller signer le meilleur temps pour la troisième fois de sa carrière. Son chrono du jour, avec 8'23 minutes de mieux que le Français Olivier Pain, le hisse maintenant à la 4e place du classement général, justement derrière son premier poursuivant, l'autre acteur principal du film Nazca-Arequipa. Le pilote Yamaha Motor France, qui court toujours avec appétit derrière une première spéciale sur le Dakar, se retrouve surtout récompensé de sa constance.
« Sur la fin de la spéciale, j’ai rattrapé le groupe car ils se sont un peu écartés de la trace et comme j’étais derrière, en haut de la vallée, j’ai pu couper au plus court et gagner pas mal de temps », lance ému Olivier Pain. « Depuis le début, je roule à mon rythme, sans pression juste pour me faire plaisir, en faisant attention de ne pas tomber car ce n’est que le début du rallye. Je ne veux pas me laisser griser par ma position au général, le rallye est encore long, mon objectif est donc de faire dans les 10 tous les jours. J’espère que j’irais jusqu’au bout comme ça... »
Olivier Pain récolte les fruits du travail réalisé sur la Yamaha YZ450F Rallye préparée à Laval (53) par Franck Helbert/HFP (toujours également bien placée par Frans Verhoeven et David Casteu), et de sa constance depuis le départ de Lima. Il hérite de la première place du classement général, avec 2'24 minutes d'avance sur son coéquipier David Casteu, qui joue sur le même registre. Mais qu'est-il donc arrivé à Cyril Despres, leader éphémère de la course ? Le quadruple vainqueur a ouvert la piste tout au long de la journée, optant pour la retenue quitte à prendre momentanément du recul dans la hiérarchie. S'il rétrograde en 3e position, à 3 minutes d'Olivier Pain, il n'a en revanche que 2'29 minutes d'avance sur Barreda… peut-être son rival de l'année.
« Je suis 2e au général et 3e de la spéciale ! », lance David, en pleine forme, en arrivant à Arequipa vers 22h15 heure française. « Je viens de faire 429 km de liaison, mais tout va bien. C’est un super début de rallye, mais c’est encore très long, il faut rester bien concentré. Je suis parti prudemment, puis j’ai roulé sur un bon rythme. Comme j’étais bien physiquement à 100 km de l’arrivée, j’ai accéléré et j’ai terminé 3e de la spéciale. Aucun souci sur la moto, il y avait beaucoup de navigation, les premiers rios à traverser. Mais j’étais serein. Le fait d’avoir ouvert la piste lundi fait que je suis tranquille. Maintenant, on est rentré dans le vif du sujet ».
Avec deux de ses pilotes aux deux premières places, tout va bien pour Yamaha Motor France : « L’ambiance dans l’équipe est super », conclut David, très satisfait, avant d’aller se préparer pour une bonne nuit réparatrice.
Quant à son coéquipier Romain Souvignet (Yamaha), il a terminé à la 42e place à 37′32 minutes du vainqueur et figure à la 37e place du leader. « Il suit son petit bonhomme de chemin, il est dans les 40 premiers, c’était l’objectif », ajoute David Casteu. « Il prend confiance et il roule bien ».
En revanche, c’est la grosse déception pour David Frétigne (Yamaha) contraint à l’abandon en début de spéciale ce matin. La nouvelle est tombée à 17h14 par un sms de David Barrot, son manager : "KMS 76 la Yamaha du Team YRC Numéro 21, pilotée par David Fretigné abandonne sur problème mécanique".
En quad, Marcos Patronelli (Yamaha) remporte sa troisième étape consécutive. Il semble avoir trouvé en Sebastian Husseini un rival régulier, le seul à accuser moins d'une heure de retard, précisément 14'06 minutes', après les 4 premières étapes.
Côté Tricolore, Laurent Duvernet-Prêt (Yamaha) termine 11e de l’étape et perd une place au provisoire (8e), tout comme Camelia Liparoti (Yamaha), 22e ce soir à Arequipa et trois places de perdu (17e).
En Auto, Stéphane Peterhansel a gardé un rythme soutenu, sans s’accrocher aux roues d’Al Attiyah. Son Mini a rejoint Arequipa avec 1’17 minutes de retard, mais ce léger déficit ne change pas sa position en tête du classement général, avec 5’16 minutes d’avance sur Al Attiyah.
« Pour l’instant, on joue placé, sans commettre d’erreurs de navigation ou de franchissement », commente Stéphane Peterhansel. « On a eu aucun problème technique avec la voiture, donc ça se passe super bien. Surtout, on a encore vu un prétendant partir à la faute aujourd’hui, après Holowczyc hier, c’est Gordon qui s’élimine tout seul de la course à la gagne, et je ne veux pas faire partie de ces pilotes-là. Donc je préfère être un peu en dedans. C’est toujours une question de stratégie : il faut savoir quand en garder un peu et quand prendre des risques, et pour l’instant ça se déroule pas mal pour nous ».
Mercredi 9 janvier - Étape 5 : Arequipa-Arica
(Liaison : 275 km, Spéciale : 136 km, total : 411 km)
À l’heure chilienne
Un départ relativement tardif permettra aux plus laborieux de combler le retard pris la veille, ainsi que d’encaisser le changement d’heure au programme du jour. Pour cette étape de transition qui verra le Rallye entrer au Chili, le contraste sera visible à la fois sur le diaporama des paysages et sur les moyennes enregistrées à l’arrivée. Les pistes qu’emprunteront les motards ne ménagent pas les bras : l’environnement est propice à l’attaque, mais les passages caillouteux et les rios à traverser par endroits calmeront les ardeurs. Sur quatre roues, on sillonnera également entre les premiers reliefs, de vallée en vallée… les yeux des copilotes scotchés sur le road-book.
Jean-Paul Ancion (FFM) sur info ASO Presse.
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Une dernière manche aux points doublés et pigistes de luxe, promise au suspense, et qui n’a pas déçu : du spectacle et des rebondissements.
